Je relance mon blog !
Sur un coup de tête, évidemment. Parce que la décision a été prise en rédigeant un message sur Mastodon (je ne me résous pas à utiliser le mot toot alors même que je continue de tweeter), plateforme que j’utilise surtout pour partager autour du cyanotype. J’utilise beaucoup de réseaux sociaux et j’en ai différents usages, je les aime bien, autant que le grand Internet mondial depuis l’adolescence, même s’ils sont bardés de défauts que je refuse d’ignorer. Je me rends compte, même si ça ne date pas d’aujourd’hui, que les réseaux sont un moyen de disperser l’information quand on aimerait parfois la centraliser. Et puis certains d’entre eux donnent des ordres tacites. Je pense notamment à Instagram. Instagram a un modèle économique en tant que structure capitaliste, il est du devoir de l’utilisateur·rice de rechercher la croissance avec un thème de niche et rien à foutre des photos de vacances. On fait ce qu’on veut, bien sûr et encore heureux, mais quand même, c’est crispant. De plus, l’évolution dudit réseau encourage quelques influenceuses que j’ai lues par hasard à penser que le blog pourrait revenir. Je me garderai bien de faire des plans sur la comète mais, faisant partie de la communauté des dinosaures et ayant été vaincue par le microblogging pendant un temps, j’ai bien envie de m’y remettre. Il est hors de question que je donne mon argent à Elon Musk en souscrivant à Twitter Blue pour des tweets plus longs, je préfère développer ici.
Cela dit, avec ce blog, j’ai un objectif plus concret qui est de ne pas avoir d’objectif. C’était plus ou moins le cas avant mais je sens que ce sera plus maîtrisé dans le futur. Je sais d’avance qu’une seule personne, deux ou trois dans les bons jours, cliqueront sur les liens que je posterai sur mes réseaux afin de les amener jusqu’ici, je me demanderai si elles ont lu mes publications jusqu’au bout et si elles pensent que ça valait le coup… Ou alors je vais m’en foutre. Oui, voilà, je vais laisser de côté toute idée marketing et de SEO parce qu’on en a marre. Le SEO a été mon métier, furtivement certes, mais assez longtemps pour intégrer que je faisais un bullshit job (une reconversion en plus, quelle idée). Je ne m’exprimerai jamais mieux qu’à l’écrit et en photo. Je ne veux plus écrire des phrases stupides et vides de sens calibrées pour Google et je n’ai pas envie de faire passer mes pensées par la newsletter ou la vidéo, même si c’est dans l’air du temps. On peut aimer utiliser les réseaux sociaux et ne pas se conformer à certains aspects de standardisation. J’aime Internet mais j’ai mes limites. Me manque l’aspect « crafté » voire suédé du web des années 2000, c’est peut-être le signe que j’ai vieilli. Eh bien soit, tant que tout le monde y trouve son compte.
J’ai juste envie de concentrer au même endroit ce qui a retenu mon intention sans déterminer de cible. Du slow Internet, quoi.
Le titre est une référence à Tina Turner, disparue la veille de la parution de cet article.
Photo de Clay Banks
Content de suivre ça, je verrais bien sur Masto quand tu postes du nouveau 😉
Je tacherai de le faire savoir ! Et merci 🙂
Tu as bien raison d’utiliser les réseaux et blogs quand tu le souhaites et comme tu le souhaites avec le moins d’injonctions possibles. Je vais suivre ça.
Je ne sais même pas pourquoi ni comment on arrive à se mettre une forme de pression quand les réseaux ne sont pas littéralement notre métier, c’est très étrange comme phénomène. En tout cas merci de suivre !
Présent !
Yasss *cœur avec les doigts mais à la mode millenial*
Crois-le ou non, je suis venu là sans passer par Twitter !
Je ne parle que comme « consommateur » (ce que j’ai toujours été avant tout sur le net) mais moi aussi les réseaux (anti-)sociaux me laisse assez insatisfait. J’ai la nostalgie des blogs du temps où c’était la mode, avant la grande migration. Il reste bien deux ou trois blogs littéraires que j’aime bien, auxquels je reste extrêmement fidèle (depuis plus d’une décennie !) mais sur tout un tas de sujets, y compris des futilités, les contenus longs et approfondis me manquent.
Du « slow internet »… J’aime cette expression. Ce qui est frustrant avec le réseaux, c’est bien le rythme. Au final, tout s’évanouit dans la masse infinie des publications et du scrolling… Alors d’un côté, je me dis qu’il doit être plus difficile pour un blogueur ou une blogueuse de se faire remarquer par les moteurs de recherche, donc je comprends l’attrait des réseaux. Mais je me demande si ce côté discret des blogs n’était pas plus sécurisant, et finalement, propice à la création.
Des philosophes que j’aimais bien à l’époque disaient » Nous ne manquons pas de communication. Au contraire, nous en avons trop, nous manquons de création. » Les réseaux vendent une promesse de visibilité mais n’est-il pas plus stressant d’y contrôler sa réputation ? Sans parler de la dépendance aux caprices des Musk & co, qui peuvent changer leurs algo à l’envi… Bref, quelque chose me dit que, de cette agora grisante, les gens les meilleurs pourraient bien un jour revenir.
Content que tu relances ça en tout cas !
Vous ici !
Je te crois car je n’ai pas encore notifié Twitter du retour de ce blog, move qui me fait anormalement flipper. Je t’imagine assez bien fonctionner avec un lecteur de flux RSS.
Je lis aussi très peu de blogs aujourd’hui, à vrai dire un seul de façon assidue, et je suis abonnée à quelques newsletters de qualité. Je me rends compte que les réseaux sociaux ont très bien fonctionné sur moi dans le sens où ma capacité d’attention est détruite, alors qu’elle n’a jamais été très vaillante. C’est un combat journalier de lire quelque article dans son intégralité et j’essaie de me forcer à me faire un auto-résumé pour éviter l’entrée par une oreille et la sortie par l’autre dans la minute (enfin dans l’œil). Ce qui m’a fait aussi pas mal réfléchir ces derniers jours, c’est la vidéo d’un type sur TikTok que je ne retrouverai jamais qui expliquait la quantité de contenus dignes de la poubelle qui pullulent sur les réseaux. Dit comme ça, ça fait un peu OK boomer, d’autant que ça a toujours existé, mais ça permet de s’interroger sur la façon dont on utilise les réseaux. Sur TikTok c’est plus difficile qu’ailleurs car l’algo est un cheval fou qu’on ne maîtrise pas toujours très bien (je regarde des séries sur le far west en ce moment, d’où l’analogie) mais sur Insta et Twitter, je prends soin de follow/unfollow/mettre en sourdine ou non et calibrer mes réglages au millimètre pour que ça m’apporte quelque chose. Je crois qu’il faut être un minimum control freak si on veut pas se faire éclater la tête.
Les blogs, il y en avait beaucoup, mais tu ne tombais pas vraiment dessus au hasard, sauf via une recherche Google. Les réseaux sont sur-utilisés, la chance d’être vu·e est moindre qu’il y a quelques années. Bien sûr qu’ils sont stressants, surtout si tu dépends d’eux pour ton travail (ce qui est en partie mon cas). C’est aussi pour ça que le fediverse me plaît bien, c’est pas toujours joli visuellement parlant mais le fonctionnement me semble plus équitable. J’ai hâte de voir ce que l’avenir nous réserve !
Merci d’être passé !