J’ai peut-être quelques particularités dont celle d’être taphophile, c’est-à-dire que j’aime bien les cimetières. Beaucoup de choses me captivent dans de tels lieux et croyez bien qu’il m’est impossible de m’y ennuyer. J’observe tout, les noms, les dates, les décorations, les fleurs, les monuments, la lumière… Tout est intéressant et il y a toujours un chat qui passe (quand ce ne sont pas les renards du Père-Lachaise !). Évidemment, comme je suis qui je suis, je visite toujours avec mon appareil photo. Cette semaine, je suis allée me promener sur un coup de tête au cimetière du Point du Jour, à La Roche-sur-Yon. Sans trop en prendre conscience, j’ai choisi le moment idéal. Les fleurs déposées sur les tombes à la Toussaint commençaient à faner, il y avait donc diverses variétés de chrysanthèmes de différents camaïeux et la lumière rasante de fin d’après-midi a permis de jolis reflets à travers les carreaux subsistants des mausolées.
Il faut faire attention lorsqu’on photographie dans un cimetière, les monuments funéraires sont privés, un droit réel immobilier à valeur patrimoniale. Ça veut dire que photographier et diffuser la photo d’un monument (tombe ou mausolée) peut amener devant un tribunal, même si c’est toléré par la jurisprudence. Il faut se comporter comme dans la rue, montrer patte blanche, discuter avec les gens, expliquer sa démarche, ne pas insister si on a affaire à quelqu’un de récalcitrant, ne pas contrevenir à la dignité de qui que ce soit, y compris dans la mort.
En ce qui me concerne, après observation minutieuse de mon environnement, je me suis donc concentrée sur les fleurs et la lumière. Voici la mini-série qui en ressort :
